Après le Tour
C'est l'été, début juillet. Nous sommes sur la place d'un petit village dans le sud de la France, non loin de la Nationale 7. Dans une petite librairie dans le sud de la France sur la place d'un village. Un jeune homme entre dans la petite libraire qui jouxte le café des sports. Le libraire est assis devant sa caisse. On ne voit pas son visage, caché derrière la Une d'un journal sportif que l'on peut lire : Un Tour qui manque de piquant... à moins que le contre la montre du jour ne nous déboussole .
Le jeune homme : Bonjour.
Le libraire, sortant la tête de son journal : Bonjour.
Le jeune homme, observant quelques secondes le libraire : ...
Le libraire : Excusez-moi, je piquais un petit roupillon... Que puis-je pour vous ?
Le jeune homme, se piquant au jeu : C'est sûr. Avec ce temps maussade, c'est plus facile que d'aller piquer une tête...
Le libraire : Effectivement...Bon alors que puis-je pour vous ?
Le jeune homme : Sachez que je ne voulais pas vous piquer au vif...
Le libraire, pour le coup, piqué au vif : Bien sûr, bien sûr ! Mais dites-moi tout ou je vous plante comme un piquet !
Le jeune homme : Eh bien voilà, je viens d'arriver ici en vacances et je ne sais pas quelle mouche m'a piqué mais je m'aperçois que j'ai égaré mes deux kilos de romans soit mathématiquement 4 livres bien qu'il me semble en avoir emporté 6 ou 7... Mais qu'importe, si me voilà plus léger sans le poids des mots, cela est tout de même très ennuyeux...
Le libraire : Effectivement...
Le jeune homme : D'autant plus que le soleil, même ici, n'est pas des plus ardent... Alors...
Le libraire : Alors...
Le jeune homme : Eh bien... je me demandais si je pouvais vous demander un conseil...
Le libraire : Mais je vous en prie, faites...
Le jeune homme : Quel livre me conseilleriez-vous pour cet été ? Je reste ici quelques semaines.
Le libraire : L'élégance du hérisson. Vous verrez c'est charmant et cela ne manque pas de piquant ! C'est ce qu'il vous faut !
Le jeune homme : Eh bien soit ! Vous avez piqué ma curiosité ! Je vous l'achète !
Le libraire : Sûr ! Cela vaut mieux que de me le piquer !