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29 septembre 2008

CHIEN 11

Au fait, c'est quoi un chien ?

(et un homme...)

Chien_noir

 

Certains vous diront que le chien n’est qu’un sac à puces. Je crains que cela soit une définition un peu rapide, un peu trop enthousiasme, bien trop métonymique de notre ami le chien. Qu’on parle de puces, je peux encore le comprendre, car il est vrai que les chiens en ont parfois. Toutefois, les hommes ont également parfois des poux mais les nomment-on pour autant des têtes à poux ? Et les femmes, des êtres à bijoux, et les enfants des petits choux, des petits cailloux, et les myopes des hiboux ? Ouh là là bien sûr pour nous non, et pour vous si prou.

 

Le comble dans cette histoire, il me semble, est de comparer le chien à un sac ! Alors qu’on voit des p’tites dames qui transportent dans les transports leurs p’tits chiens dans leurs p’tits sacs. Un sac dans un sac, voyez-vous cela mes chers hiboux ! Même si j’ai la tête – à poux – dans le sac, je ne comprends pas que l’on mette un sac dans un sac. Quel sac de nœud ! Quel sac-rilège ! Je ne peux le sacquer. C’est comme si vous me disiez que les enfants – ces p’tits choux – naissent dans les choux ou que tout bijou vaut bien un bisou. Allez, zou les idées toutes faites, on s’en fout.


D’autres nous parleront bassement, de saucissons à pattes. Attention, une telle définition du chien, même pour le plus rampant, voilà qui est intolérable. Je ne pourrais le souffrir. Etant grand amateur de charcuterie, sachez que pour moi aussi le saucisson appâte... alors ne me comparez pas un chien à un saucisson à pattes ! Je trouverais répugnant que l’on me serve un saucisson de teckel tel quel – même à la tequila – ou un jambon de basson – j’aurais trop peur qu’il se mette à jouer un air – et encore moins un pâté de setter irlandais – même arrosé de whiskey. Et ne me parlez surtout pas de bâton de berger…


D’autres surnoms canins plus barbares les uns que les autres surgissent par ci par là des bouches des mal embouchés. Il y a le clebs qui se décline en clébard – notez ici que clébard est le verlan de Barclay, ça doit être à cause d’un certain chien mélomane qui a voulu lui faire de la concurrence (souvenez-vous la voix de son maître). Il y a également cabot qui se décline en Cabu (accusatif) et en cabas (gérondif), auquel cas le chien redevient sac…Et pour finir, on parle souvent du toutou à sa mémère qui fait rien-rien de la journée et qui s’ennuie même la nuit nuit (là, l'affaire est dans le sac).


En fait, je dirais que nul ne peut savoir qui est véritablement notre ami le chien. Car ce coquin garde le secret au fond de lui-même. Si vous avez bien lu le titre de l'ensemble de ces petits textes, vous clamerez avec moi que le chien est l’anagramme de niche. Voilà où réside son secret : sa maison est en lui. Et il n’a laissé à l’homme aucune porte ouverte. Meilleur ami mais pas si bête quand même.


Il est un peu comme le cœur qui lui, prend possession des sentiments et les retient prisonnier. Et s’il y parvient, s’il est bon geôlier, c’est que le cœur a ses raisons – non là je déconne – c’est que le cœur, disais-je, a son écrou – euh ... là je ne déconnais plus…



Ah ! le chien est bien différent de l’homme. Voilà la définition du chien, l’évidence parfois nous sauve des apparences. Pourquoi est-il si différent ? L’homme ne cache pas son secret en lui-même, il se déclare entièrement à son chien. D’autre part, aviez-vous remarqué que pour qu’un môme devienne un homme, il lui manque un tout petit quelque chose, qui lui prendra bien des années à gagner. Et fort heureusement – c’est ce qui le sauve – l’homme a la femme. Car la femme a en elle, sous son aile, un L qui réchauffe le cœur de l’homme (le bourreau des sentiments). Elle est sa flamme. Sans elle, l’homme serait déjà mort de froid depuis longtemps. Tandis qu’avec elle – et donc avec ailes – il peut poursuivre le doux et beau rêve d’Icare.


Allez mon chien, retourne à la niche et mets ton museau dans la gamelle, j’ai la tête dans les étoiles...

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