9 novembre 2009
Les Badauds Comme les fontaines d'eau Jaillissant
Les Badauds
Comme les fontaines d'eau
Jaillissant place de la gare,
Les badauds sont à fleur de peau
Le regard grisonnant et hagard.
Des larmes sèches et pures
Glissant sur leurs joues dures,
Les badauds sont à pleurs de faux
Les yeux creux comme des caveaux.
N'attendant plus rien
Ni bus, ni train, ni métro,
Les badauds ne disent rien
Les lèvres à fleur de mots.
Et dans le silence de la ville,
les voitures couvrent le bruit
que font les badauds puérils
Qui n'ont pas encore compris.
Que seules les fontaines d'eau
Jaillissant place de la gare
Se souviennent des mots
Qui fleurissaient jadis nos regards.
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