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Sélène
ou
Le voyage au bout de la nuée
Les nuages couraient sur la lune enflammée,
Les
Sélénites festoyant autour d'un feu de joie
A
l'approche de la nouvelle année,
Comptant les secondes sur
leurs doigts.
Ils dansaient pour ainsi vénérer
Sélène
2010, leur nouveau roi,
L'ancien, feu bouillonnant, s'étant
noyé
En se baignant dans la Mer du Froid.
Sélène
et les garçons valsant-musette,
Jazzaient à
corps et à trompettes
Tandis que les filles tout
autour,
Jasaient les cri-cris d'amour.
Mais Sélène
2010 n'en voyait qu'une,
La plus jolie lunatique, de Tycho à
Quetelet
Non pas l'aînée mais la seule, l'unique,
l'une,
Que l'on appelait à point nommé,
Sélénée.
C'est ainsi que s'amusaient les
Sélénites
Sur le gracieux et lumineux satellite
De
cette planète que les Terriens habitent,
Bleue comme une
orange tintinophile
En attendant la naissance de Sélène
trois mille...
Ce poème reprend à son début le premier vers du poème La mort du loup d'Alfred de Vigny.
Photo extraite du film Le voyage dans la lune de Georges Méliès.