Boîte noire, chambre blanche
L'ombre
horrifique plane,
Du grand dieu Pan sur ton âme,
Tes pensées
fluides flânent,
Blême en sera le blâme,
De ton esprit
insane.
Ta raison devient une flamme
Qu'un vent de folie
Fait dangereusement vaciller.
Tu te cognes de tout côté,
Au
rythme de ta frénésie,
Enfermé dans cette chambre blanche,
Prisonnier comme une colombe blanche.
Soudain, revient le
calme,
Tes paupières tombent
Dans un sommeil d'albe.
D'un coup tu sombres,
Tu rejoins un paradis psychique
La
douce démence onirique.
Puis, tu te réveilles
Le
regard un peu hagard.
Tu avais sommeil,
Tu as dormi dans le
hall de cette gare,
La bouche un peu pâteuse,
Un peu comme
celles du métro,
Les membrures douloureuses.
Tes vêtements
te collent à la peau,
Ta vie ne connaîtra pas de fortune
heureuse
Elle n'est plus qu'errance suspicieuse.
Car
aujourd'hui tu fais parti
De ceux que l'on dit
Être sans
abri.